dESSAUX ET FILS...
Véritable saga, l’histoire des Dessaux est intimement liée au quartier Saint-Pierre-le-Puellier. De 1815, date à laquelle la famille achète ses premiers bâtiments dans le secteur, à fin 1984 et la vente des derniers espaces de travail à la ville d’Orléans, l’entreprise Dessaux aura marqué la cité et le quartier, tant sur le plan économique qu’architectural. Et les principaux vestiges de cette « multinationale » de la première heure subsistent aujourd’hui encore entre les rues Saint-Flou et de la Tour neuve : un grand bâtiment en briques rouges et béton armé, et un hangar situé derrière l’actuelle salle Eiffel.
Au lendemain de la Révolution française, le fondateur de la dynastie, Charles-Prosper-Alexandre Dessaux, passe du statut d’ouvrier à celui de patron. Vinaigrier chez Greffier-Hazon depuis 1789, il fonde son entreprise en 1824. Deux ans plus tard, il s’associe à son ancien patron et marie son fils, Charles-Laurent Dessaux, à la fille de ce dernier : Marie-Thérèse Greffier. Le fondateur vient de créer sa propre dynastie par « absorption ». En 1843, Charles-Laurent s’associe à Jules, son frère. Les inclinations politiques du premier – bonapartiste – pousse le second – républicain – à quitter l’entreprise en 1851.
La dynastie Dessaux poursuit son parcours agité avec la génération suivante. En 1866, Paul partage la direction de l’entreprise avec son père. Mais il meurt cinq ans plus tard à l’âge de trente-cinq ans. Son cadet, Ludovic, reprend alors les affaires.